Du français dans le suédois

Peu de gens le savent mais la proximité entre la France et la Suède est plus importante qu’il n’y paraît. Et je parle pas de Zlatan !

1er point commun :  le vocabulaire. Outre une flopée de termes culinaires (phénomène observé au sein d’autres langues européennes), le suédois à beaucoup emprunté au français. Fauteuil, parapluie, entrée, distrait, qualité..autant de mots transparents. Tout ce vocabulaire s’est introduit dans la langue suédoise grâce aux huguenots et la diplomatie, aux 18ème et 19ème siècle.

2e point commun : la famille régnante en Suède est béarnaise. Charles XVI de Suède n’était autre que Jean-Baptiste Bernadotte, maréchal napoléonien “élu” roi en 1818. Né à Pau, il est passé de simple soldat à roi de Suède et de Norvège..évolutionnaire il portait, parait-il un tatouage disant “Mort aux rois”…Qu’elle soit vraie ou pas, cette anecdote témoigne de la particularité de la royauté suédoise.

3è point commun :  les impôts. La France et la Suède sont parmi les pays où le taux marginal d’imposition est le plus important. Rois de la redistribution pour les uns, “tax addict” pour les autres…

4è point commun : l’addiction aux smartphones. Les français et les suédois surpassent les autres nations sur l’utilisation des smartphones. Je sais pas si c’est un progrès mais c’est intéressant à savoir 😉 Une différence cependant : en Suède on trouve le wifi dans la plupart des gares (même pour des villes de 20 000 habitants)…En France, faut compter sur la 3G 😉

Allez, quelques photos pour la route…Un peu de Göteborg

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La BO de l’article : Hanni El Khatib – Skinny Little Girl (live Canal +)

Les suédois rois de l’occasion…

Il y a quelque chose que j’ignorais avant d’aller en Suède, c’est cette profonde habitude qu’ont les Suédois a acheter d’occasion et à recycler.

On ne compte plus le nombre de magasin où on peut acheter livres, vinyles, cd, dvd et tout autre objet à des prix défiant toute concurrence. J’ai réussi à me dégoter une vieille édition du “Tour du Monde en 80 jours” à Göteborg. En VF je précise !

On voit également des magasins tenus par des associations de réinsertion où on va tenter de réparer votre robe, votre ordinateur ou votre aspirateur. Il peut leur arriver de vendre des plantes aussi…

Les suédois ont aussi l’habitude d’ouvrir leur garage à la vente. Ils appellent ça “loppis” et ont exporté la pratique en Amérique du Nord où beaucoup d’entre eux ont émigré à la fin du XIXème siècle.

Une économie parallèle qui créé des emplois, une économie pour les petites bourses, un autre modèle de consommation, les Suédois seraient-ils visionnaires?

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Midsommar…

Midsommar c’est un peu le jour où tout s’arrête en Suède. Proche du solstice d’été il est toujours placé officiellement un samedi. Mais la veille, le pays profite déjà d’un jour quasi chômé pour fêter le jour le plus long de l’année. Les guides touristiques traduisent régulièrement “Midsommar” par Saint Jean mais je trouve qu’on perd un peu le sens. Car non, il n’y a pas de bal, de feu de joie…Et surtout parce que, non il n’a rien à voir avec le calendrier chrétien.
Tradition païenne ancrée depuis des centaines d’années dans les pays nordiques, il permet de célébrer la venue de l’été et constitue une sorte de pendant à Noël, qui reste également une journée importante dans le calendrier suédois.

Alors, voilà un peu ce que j’ai retenu sur les ingrédients pour un Midsommar typique…

1 – Des fleurs dans les cheveux, des danses autour d’un mât…J’ai pu admirer le spectacle dans un des nombreux “écovillages” que compte le pays.  Bon, pour les danses, faut pas trop avoir honte. Y’a que les jeunes bourrés et les enfants (accompagnés de parents contraints et forcés) qui osent danser des chorégraphies où on va allègrement imiter les animaux de la ferme, se rouler par terre…etc…

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2-  Des chants, du schnaps aromatisé, de la vodka, que l’on déguste avec un beau tas de hareng mariné (sill en VO) servi avec des pommes de terre nouvelles, de la ciboulette et de la crème aigre. On a fait ça chez la maman de Madeleine, dans un joli “cottage” perdu en forêt…

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3 – Du Saumon fumé également (miam) et ça, la maman de Madeleine ayant tenu un resto, c’était méga bon !

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4 – Une soirée plus ou moins arrosée. Chez mes hôtes, on est resté assez sobre…Sven Olof nous a chanté quelques chansons de Leonard Cohen (avec l’accent finlandais, ça vaut le coup je vous le dis) et on a partagé un bon verre en faisant des voeux pour l’été.

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Petite anecdote “bonus” : on m’a dit que souvent, les jeunes filles (ou les jeunes garçons) cueillent 7 fleurs différentes et les mettent sous l’oreiller le soir de Midsommar’s eve. Ainsi, on raconte que dans leur sommeil, elles rêveront de leur futur prince charmant…C’est une tradition plus ou moins suivie selon les régions mais c’est très vivace en Dalécarlie et au Bergslagen…

Bon, comme j’ai oublié la BO du dernier article, voici deux morceaux pour apporter le son aux images :

Chairlift – Bruises –> la chanson qui m’a fait découvrir ce groupe branché “années 80”

The Leisure society – Fight for everyone –> ça donne la pêche !

 

 

Mets et faits culinaires…

Un mauvais jeu de mot en guise de titre. Non les suédois ne commettent pas (seulement) des méfaits culinaires. Ils ont aussi des arguments à défendre en termes de cuisine.

Bien entendu certains produits laissent sceptiques les latins que nous sommes : le rayon “tubes” des supermarchés ne devrait pas rencontrer de succès chez nous. Mais à coté de ça, la cuisine scandinave n’est pas que “chimique”. Elle laisse la part belle aux pommes de terre, aux produits laitiers (dont une flopée de fromage à pâte cuite) et au poisson.

Il faut déjà savoir que ma journée de wwoffer en Suède était entrecoupée par des pauses repas répétitives “Fika” en VO. En clair, un suédois mange tout le temps, tel un hobbit mais en plus grand et en plus blond. Voyez plutôt :

7h : Petit déjeuner : porridge et confiture d’airelles. Thé ou café.
10h : première fika, pause gâteau, sorte de café-kuchen (ça parle aux germanistes). Boisson chaude, petits skorpor (le vrai nom des krissprolls) badigeonnés de beurre et de confiture, gâteaux aux senteurs de canelle.
12h : lunch. Oui un français n’appellerai pas ça un vrai déjeuner. Ce lunch consistait en du müsli agrémenté de filmjölk, de confiture, de fruits secs. Ajouté à cela, une tartine de fromage sur du knackerbro ou du Brunost. Mon moment préféré de la journée en fait.
15h : deuxième fika. Même menu que la première.
18h30 : dîner. Le plus gros repas, qui apporte légumes et variété.

21h : thé avec des gateaux, histoire de bien dormir 😉

Plusieurs produits ont peut-être pu susciter chez vous l’incrédulité ou la curiosité.
Confiture d’airelles : c’est la base de la cuisine nordique. Faut dire qu’elles pullulent dans les forêts suédoises. On l’agrémente avec du porridge mais aussi sur de la viande ou des galettes de pommes de terre.
Brunost (ou Mesost en suédois): fromage norvégien à base de lait de vache et de chèvre. Saveur suave er sucrée…surprenant mais délicieux.
Knackebro : c’est le fameux pain suédois qu’on trouve parfois sous la marque Wasa chez nous.

Filmjölk : lait fermenté qui ressemble fortement au yaourt.

A côté de ça j’ai pu apprécier le hareng mariné, qui en suédois s’appelle Abba. Non, je déconne, c’est la marque de hareng…C’est comme si au lieu de Petit Navire on avait des sardines de marque “Johnny” ou “Jean-Jacques Goldman”…

Petit resto götebourgeois...

Petit resto götebourgeois…

"You are the dancing queen, young and sweet, only seventeen "

“You are the dancing queen, young and sweet, only seventeen “

De la couleur rouge des maisons suédoises

Symbole de la Suède des cartes postales, le badigeon rouge qui recouvre les murs en bois des maisons suédoises traditionnelles n’est pas né par hasard.

Ma visite à la mine de cuivre de Falun à permis de lever le voile sur l’origine de cette peinture.
Falun est la capitale du Darlana (Dalécarlie), au cœur de la Suède. Sa mine de cuivre est inscrite au patrimoine de l’Unesco depuis 2002. Fermée depuis 1990, la mine à travaillé pendant 1300 ans. Extrayant cuivre, zinc, fer et or les mineurs suédois ont fait la fortune et la renommée du pays. Elle compte le plus haut mur du monde, le long du puit d’extraction…Plus haut que la haute pile du Viaduc de Millau (oui ils parlent de Millau comme référence au milieu de la Suède!!!).

La partie découverte de la mine de Falun

La partie découverte de la mine de Falun

Le QG de la mine...

Le QG de la mine…

Pas les chevaliers du zodiaque mais la série des métaux...

Pas les chevaliers du zodiaque mais la série des métaux…

Ciré style !

Ciré style !

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Le plus haut mur du monde...

Le plus haut mur du monde…

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Autographes royaux...

Autographes royaux…

Ce qu’il est curieux de noter surtout : les roches extraites ont permis d’élaborer une peinture biocide remarquable..et dont le rouge s’explique par la présence de cuivre et ses dérivés.

Falufarje...ruelles de Falun

Falufarje…ruelles de Falun

La région de Storå est le cœur d’usage de cette “falufarje” en VO. Ailleurs au sud ou en pays sami, on trouve moins de ces maisons rouges..adossées à la colline…on y vient à pied, ceux qui vivent la…Eh ho Max, tu te serais pas trompé? Retourne à San Francisco !

La BO de l’article, un truc qui bouge…auf Deutsch : Cro – Wie ich bin

Lac Siljan (2)

Après avoir évoqué Tällberg, première étape de mon voyage autour du lac Siljan, il est temps de parler de Rättvik. Au nord-est du lac, une station balnéaire assez prisée et dont l’architecture n’est pas si remarquable, il faut l’avouer.

Ce qui l’est c’est ce fameux ponton de 800 mètres de long plongeant vers le centre du lac et permettant d’avoir une vue impressionnante sur la partie orientale du Siljan. A voir également, une belle église. Chose remarquable : autour de cette église ont été construites de petites cabanes de bois. A quoi servaient-elles? Tout simplement à héberger les chevaux et attelages des fidèles qui venaient de loin. Un endroit assez bucolique que j’ai pu admirer en solitaire au crépuscule…

Des moments reposants en Scandinavie, on en vit beaucoup et de nombreux lieux portent la marque de l’ambiance particulière de l’été nordique. Mais les bords du lac Siljan ont quand même quelque chose de spécial…

 

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La BO de l’article, de la zikmu allemande : Cro- Wie ich bin

Lac Siljan (1)

A 2 petites heures au nord de la ferme où je logeais se trouve le coeur culturel de la Suède : le Dalarna, ou Dalécarlie. Les bords du lac Siljan sont une destination prisée des suédois, tant pour la beauté de ses paysages que pour la vigueur de ses traditions.

Avant de m’épancher dans un prochain article sur ce qui fait la spécificité de cette région, je vais d’abord vous conter ma rencontre avec l’un des lacs les plus majestueux de Suède.

Un peu de géographie avec ces deux cartes d’abord :

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Le lac Siljan parait assez petit sur une carte de Suède. Il faut savoir qu’il est seulement le 6ème lac du pays par la taille mais qu’il équivaut à environ 2/3 du lac Léman. C’est dire l’importance des lacs dans le pays…Le lac Vanern, en première position, fait environ 10 fois la superficie du Léman. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de voir les abords du Vanern…A charge de revanche !

Aux abords du lac Siljan, j’ai visité d’abord Tällberg. Petite bourgarde essentiellement composée de maisons typiquement dalécarliennes et surtout d’un nombre incalculabes d’hôtels de luxe. Des séminaires internationaux ont souvent lieu au village et il faut avouer que les demeures ne manquent pas de charme.

Tällberg

Une demeure de Tällberg

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Le lac Siljan a, comme tous les lacs suédois, de beaux reflets bleus qui forment un joli ballet de couleurs avec le vert des forêts de conifères. Mais, chose surprenante, lorsqu’on s’approche, ses eaux commencent peu à peu à se teindre d’un couleur cuivrée. La raison? Une région géologiquement assez perturbée (impact de météorite et filons miniers) avec des métaux tels le zinc, le plomb et le cuivre présents en grande quantité dans les environs. La mine de Falun est d’ailleurs toute proche.

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Après cette étape à Tällberg, j’ai pris à nouveau le petit train, direction Rättvik et sa station balnéaire…La suite dans un article à venir!

La BO de l’article : Yeah Yeah Yeahs – Sacrilège (avec un clip culte en plus)

Stories of Storå

À peine arrivé,  il a bien fallu que j’aille à la découverte de ce bourg de Storå.

Bordé d’un joli lac, le village est surprenant. Pas vraiment de centre historique, la région s’est surtout peuplée peu à peu grâce à l’exploitations de mines de fer alentour. Aujourd’hui les mines ont fermé et la population évolue.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, au beau milieu de la campagne suédoise, des logements de réfugiés. Burundais, rwandais, congolais constituent une population originale qui, je dois le dire, tranche avec les images d’Épinal qu’on a de la Suède. Les villages voisins sont également peuplés d’ex réfugiés kodovar, serbes et bosniaques, arrivés quelques années plus tôt.

Voilà donc l’expression de la politique d’intégration en Suède ? Ne surpeuplons pas des cités de banlieues stockholmoises, proposons un repeuplement de régions rurales par les réfugiés. La Suède est en effet le pays avec la législation migratoire la plus souple en Europe. Et le pays a depuis toujours eu la vocation de terre d’asile. Huguenots, militants politiques, réfugiés persécutés ont trouve un allié puissant : la neutralité du pays et son ouverture intellectuelle.

Cependant, l’idéal suédois est mis à mal : mettre des réfugiés à la campagne ,l’idée paraît belle mais la région est sinistrée économiquement. Résultat : aucun emploi à leur fournir. Une misère sociale qui ne s’exprime pas matériellement (les aides sociales aux immigrés restent quand même généreuses en Suède) mais qui transparaît par cette pure ségrégation de deux mondes : peu de mixité dans les rapports sociaux, chose que j’ai pu relever lors des festivités de midsommar (dont je parlerai dans un futur article).
Point positif : cette ségrégation n’est pas spatiale et les populations côtoient les mêmes écoles et bénéficient des mêmes services publics. Donc on peut espérer qu’une ou deux générations permettront d’atténuer la frontière, chose qu’il est difficile d’envisager dans ces cités parisiennes, barrées de la réussite économique et sociale par le boulevard périphérique et la destruction de leurs services publics.

La BO de l’article, un artiste suédois : The Tallest Man on the Earth – Love is all

 

Scandinaves mais avant tout suédois

Vu de France, on range souvent les peuples du nord de l’Europe dans un même sac. Danois, suédois, finlandais, norvégiens, tout ça nous apparait très uniforme de prime abord. Mais c’est bien plus compliqué que ça. Déjà les Finlandais sont à part, ils ne sont pas un peuple scandinave, leur langue est originaire de l’Asie centrale et on pense qu’ils étaient là bien avant les scandinaves, saxons et autres vikings. En plus, ces fous ont choisi d’être dans la zone euro 😉

Les norvégiens, danois et suédois furent, pendant un temps, unis sous un même etat, “l’Union de Kalmar”. Mais les danois ayant pris un peu trop de pouvoir, les suédois ont lancé la révolte avec le fameux Gustav Vasa qui le premier créa “La Suède” telle qu’on la connait aujourd’hui, en 1520.

Les trois pays conservent donc des points communs mais il faudrait parler de  peuples “cousins” plutôt que frères. J’ai pu un peu observer les relations intrascandinaves à travers le prisme suédois. En interrogeant longuement mes hôtes, voici ce que j’en ai retiré.

Le suédois est plutôt perçu comme le “lazy one” par les autres. Social démocrate dans le sang, il n’aurait pas la mentalité d’entrepreneur du norvégien et la qualité de travail du danois. Les danois sont perçus comme ce qu’ils furent : les leaders de la Scandinavie. Le danois à un avantage sur ses confrères : il comprend suédois et norvégien. La réciproque n’est pas vrai, ce qui fait dire aux suédois que le danois est une langue bizarre et assez laide (ce que je ne contredirais pas). Les norvégiens et suédois sont plutôt frères. Politiquement unis sous une seule bannière jusqu’en 1905, chacun peut comprendre le langage de l’autre. Les norvégiens sont plus riches mais perçus comme un français percevrait un suisse : un peu mou du genou quand même. Les finlandais sont un peu à part, assez perçus comme un peuple austère, distant et aux attitudes bizarres (comme le fait d’entrer dans les maisons sans frapper ;)).

 

Quelques autres photos de Stora, un peu hors sujet mais il faut bien un peu d’illustrations 😉

P1000371 Vue de ma fenêtre... P1000121

 

La BO de l’article : un groupe danois, The Asteroids Galaxy Tour – Satelitte 

 

Oh toi, la ferme!

La ferme, puisque c’est le sujet, où j’ai vécu est tenue par Madeleine et Martin. Originaires de Stockholm, ils se sont installés il y a 8 ans à Storå après s’être reconvertis dans le maraîchage.
La ferme de Brunnstorp fait environ 4 hectares. Les productions sont variées : framboises, cassis, fraises et groseilles pour les fruits, pomme e terre, carottes, haricots, poireaux, salades, oignons, betteraves, choux, persil, potirons en plein champ. Et tomates, poivrons, piment, céleri,  concombres et melon sous serre (mais pas en hors sol, je précise!).

La production est écoulée prioritairement à la ferme, idéalement située à deux pas de la route Örebro-Falun, les deux capitales régionales voisines. Madeleine va également au marché de Lindesberg, siège de la commune et ville de 10000 habitants localisée à 20 km au sud de Storå.

L’activité de la ferme est très saisonnière. Le rude climat du centre de la Suède ne permet aucune exploitation entre mi octobre et avril. Dès la mi avril, les jours s’allongent et la végétation rattrape alors à grandes enjambées le retard accumulé dans la froidure de l’hiver scandinave.

Par conséquent l’hiver,  Madeleine et Martin le consacrent à d’autres activités : couture, sculpture, collages pour madeleine, peinture, musique indienne pour Martin. Et aussi, comptabilite et papiers en tous genre.

Bref, être maraîcher en Suède signifie souvent deux vies en une. Un hiver consacré soit à un deuxième emploi, soit à des activités d’autoproduction comme c’est le cas des mes hôtes. Des mois d’été (le printemps ne dure en réalité qu’un mois) à suer 7j sur 7 et 10 heure par jour pour parvenir à tout bien produire avant le retour du gel en octobre.

Les framboisiers

Les framboisiers

L'une des deux serres de l'exploitation

L’une des deux serres de l’exploitation

Les seuls animaux de la ferme : le poulailler !

Les seuls animaux de la ferme : le poulailler !

La chanson de l’article, encore de la zikmu suédoise : I’m from Barcelona – Get in Line http://youtu.be/7qRndUhP1X4